Wanda Waterman
Volume 22 Issue 13 2014-03-28"I have decided to stick with love. Hate is too great a burden to bear. "
- Martin Luther King, Jr.

Marc Vella is a French classical pianist and a composer who, for the last two decades, has traveled with a baby grand piano in a bus across more than forty countries, giving impromptu performances for locals and inviting local musicians to join him. His mission is to share love and to celebrate humanity as part of the International Decade for the Promotion of a Culture of Peace and Non-Violence for the Children of the World, coordinated by UNESCO. (See the Voice review of the documentary film Piano in the Sands here.) Recently he took the time to answer Wanda Waterman’s questions about what brought him to his remarkable journey.

Quels sont les facteurs qui, dans votre enfance et vos premières années, vous ont poussé vers la musique?

Ma grand-mère était pianiste interprète classique. Régulièrement elle jouait et moi petit, vers 4 ans, j’essayais de refaire d’oreille ce qu’elle jouait.

Vers le piano classique, en particulier?

Oui mais pas vraiment, j’aimais aussi retrouver les airs de mes séries télé de l’époque : Zorro, Nounours, le manège enchanté…

Dans Piano des Sables vous sembliez complètement à l'aise avec n'importe qui, au bout d’un moment. Qu'est ce qui, dans votre caractère et votre histoire, rend cela possible ?

Sans doute le fait que j’étais très seul. Il n’y avait pas d’amour à la maison et j’ai pris très tôt l’habitude d’aller le chercher chez mes voisins… Cette soif de l’autre, des autres fut salvatrice pour moi.

Quels sont les facteurs qui, dans votre enfance, vous ont préparé à être un ami de toutes les nations ?

La violence au quotidien, faite d’humiliations, de mépris, de rejets… Ce que je n’avais pas à la maison, je le trouvais ailleurs. Le racisme aussi. Mon beau-père était convaincu de faire parti de l’élite. C’était insupportable. Lorsque je suis parti de la maison à l’âge de 16 ans, je me suis très vite rendu compte que tout cela était faux. Je fus et je le suis toujours fasciné par la beauté de l’être humain malgré ses travers parfois. J’ai vu aussi que beaucoup de personnes étaient semblables à moi. Résolument, j’ai pris le parti d’éveiller déjà en moi-même ma lumière et d’éveiller celle des autres.

Quelle a été l'expérience musicale la plus fascinante de votre vie (cela pourrait être à l'écoute, à l'exécution ou en composant) ?

Il y en a eues plusieurs : L’écriture de partitions pour grand orchestre symphonique. Quand tu écris pour un cor d’harmonie par exemple et que dans le même temps tu entends tous les autres instruments. C’est génial. Une sorte de 3D de la musique à l’intérieur de toi-même. Le duo avec Adama Dramé (joueur de Djembé) qui aura duré 7 ans. Avec le final donné à l’Olympia à paris. Un Olympia comble et comblé.

(Lire la conclusion la semaine prochaine.)